Certaines ont réussi à travailler jusqu'au terme de leur grossesse (je tire mon chapeau !), d'autres ont mis en pause leur activité dès le 1er jour du congé pré-natal, soit 6 semaines avant calculées en fonction du terme, tandis que certaines n'ont pas franchi le cap des quelques semaines de grossesse.
Vous êtes parties alors que bébé était presque imaginaire et vous devez revenir au travail en pleine tempête du post-accouchement ainsi que de cette nouvelle organisation de vie.
Actuellement, une femme salariée doit reprendre dès l'âge des 10 semaines du bébé (hors la naissance de jumeaux), et il aura fallu certainement trouver une place en crèche, chez la nounou ou demander une aide à la famille afin de parfaire l'équilibre entre le travail et la nouvelle vie de famille.
Tandis que certaines attendraient presque impatiemment la reprise du travail, d'autres ont la sensation que de se séparer de bébé est semblable à l'amputation d'un membre.
Angoisse ou libération ?
Je me souviens d'une conversation téléphonique avec ma mère qui me disait: en fait il n'y a pas de solution miracle, chaque mère est différente, chaque mère le vivra à sa manière selon sa situation et sa personnalité.
Ce jour arrive, il faut revenir au travail, pourtant je ne me sens plus comme la femme "d'avant". Le petit-déjeuner est animé par l'organisation des biberons, des repas chez la nounou et des vêtements de rechange. Nous avions fait au préalable les heures d'intégration chez la nounou, donc bébé ne va pas chez une inconnue.
J'ai pour ma part repris le travail dès l'âge des 18 mois de ma fille, j'avais fait tout mon possible pour ne pas me séparer d'elle avant. Cela me semblait tellement anti-naturel. Je suis consciente que ce n'est pas le cas pour tout le monde.
Mon nouveau travail m'attend, j'avais opté pour un mi-temps, différent de ce que je faisais avant avec toute la galère financière qui va avec, mais c'était ainsi que nous l'avions organisé avec son papa.
La nouvelle Moi a changé de coupe de cheveux, les vêtements ne sont plus les mêmes d'avant la grossesse car je passais mes journées à jouer avec bébé à la maison, ou à recevoir des lancés de cuillère pleine de purée.
Mon sac à main s'est transformé en sac à dos surnommé "au cas où".
J'ouvre la porte d'entrée des locaux, la secrétaire me regarde de haut en bas.
En fait c'est que je suis ici par obligation. Je vais tenter de ne pas être désagréable car c'est la faute de personne. Et puis, qui a des enfants autour de moi ? Cela permettra de discuter un peu pendant la pause.
Petit à petit, au fil des jours, je sens qu'un petit poids s'enlève de mon cerveau. C'est intéressant, car lorsque je suis au travail, mon côté "mamaninquiètesibébéabienmangé" se met en pause et je me sens productive. Je ressens une satisfaction personnelle lorsque j'apprends que ma fille ne pleure pas lorsque je la laisse chez la nounou et que je referme la porte d'entrée.
C'est un soulagement et cela me permet de catégoriser mes deux vies, en soulignant que c'est une chose à laquelle je ne suis pas habituée étant donné que je viens de deux familles traditionnelles où la "mama" était à la maison avec les enfants.
Et vous, comment avez-vous vécu la reprise de votre travail ?
Avez-vous bénéficié d'un congé parental ou avez-vous repris dès les deux mois et demi de bébé ?
Vos collègues ou supérieurs vous ont-ils fait remarqué un changement ? Ou avez vous constaté que vous n'êtes plus la même qu'avant ?
Peut-être que vous êtes restée fidèle à vous même.
Je tiens à remercier les assistantes maternelles qui ont pour moi un des jobs les plus compliqués de la planète. Si elles arrivent à incarner une figure familiale importante pour nos enfants, nous pouvons grâce à elles concilier nos activités professionnelles et notre vie de famille.
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